Martine nous communique le bilan de l'exposition de Beaulieur-sur-Dordogne : 4000 visiteurs  du 30 août au 16 septembre !

Bravo aux organisatrices de cette belle exposition.

Un immense merci aux brodeuses et aux couturières sans qui rien en se serait fait.

Merci aussi aux associations locales et à la mairie de Beaulieu pour l'accueil de l'exposition dans le beau cadre de la chapelle des Pénitents  au bord de la Dordogne où filent les gabares!

Sont encore disponibles :

 - le catalogue de l'exposition (24 pages en couleurs : 6€ + 1,33€ de frais de port

- les 9 fiches de modèles spécifiques à Beaulieu (chaque fiche A4 avec photo couleur et grille est placée dans une pochette plastique): 3€ la fiche

9 fiches : l'abbatiale,  le blason de Beaulieu, la chapelle des Pénitents,  la châsse du Trésor, la maison du XVème siècle,  la Pietà,  la coquille Saint-Jacques, la gabare et la fraise.

Les frais de port des fiches varient selon le nombre et il faut se renseigner en passant la commande par téléphone (05 55 91 09 94).

Les commandes se font à l'Office de Tourisme, avenue des Généraux Marbot 19120 Beaulieu-sur-Dordogne.

Les chèques doivent être établis à l'ordre de l'Office de Tourisme.

La gabare dessinée par Anne-Françoise Caporal et brodée par Elisabeth Boubais sur une idée de Gérard Le Dren.

Beaulieu-sur-Dordogne vaut vraiment le détour : une cité pleine de caractère dont le centre garde de nombreux et magnifiques vestiges de ce que fut la cité médiévale.

Si la très belle abbatiale Saint-Pierre, dont le portail est supporté par des atlantes, se trouve au centre de la cité   autrefois ceinte de remparts dont deux des portes subsistent, c'est dans la chapelle des Pénitents, au bord de la Dordogne, que les 26 premières bannières brodées pour Gigny, Baume, Cluny... (soit 1040 carrés brodés !)  et les deux nouvelles bannières brodées pour Beaulieu-sur-Dordogne sont présentées au public jusqu'au 16 septembre.

Voici une vue de ces deux bannières, aimablement transmise par Martine. Celle-ci  a eu l'initiative du projet bellecois. Elle a su, avec Anne-Françoise, coordonner l'équipe  rassemblant 41 brodeuses, dont 6 de Beaulieu et environs, et 35 autres  réparties dans toute la France  ... sans oublier les couturières qui ont fait un montage particulièrement  soigné des 80 carrés brodés. Le résultat est là !

Bravo à toutes !

Le montage de l'exposition a été assuré par François et Marie-Jeanne  avec l'aide très  efficace des techniciens de la ville : un grand merci à tous !

La visite de l'exposition permettra de découvrir le beau mobilier de la chapelle et des vêtements liturgiques brodés.

Sur place, les visiteurs pourront se procurer le livre des bannières brodées pour Gigny, Baume, Cluny...

Il y a aussi un petit catalogue rédigé par l'Association du Patrimoine du Pays de Beaulieu et édité par l'Office de Tourisme de Beaulieu. Il présente des photos des broderies des motifs des bannières bellocoises, classés par thèmes. On annonce une série de grilles présentant les modèles créés pour Beaulieu-sur-Dordogne.

L'exposition sera bien sûr ouverte au public pour la grande fête médiévale des 15 et 16 septembre prochains !

Comme indiqué dans l'article sur le nuancier mis au point par Anne-Françoise pour les bannières de Beaulieu-sur-Dordogne, la rosace originale du rayonnement de Cluny a été modifiée pour s'adapter aux particularités des deux bannières bellocoises.  

Voici les explications d'Anne-Françoise.

La rosace originelle.  

Ce qui a été conservé :

-        la marguerite du contour, dans les coloris originaux (310 et 972)

-        l'idée du rayonnement évoquée par le découpage en dix portions de couleurs différentes (qui correspondent aux 10 provinces de l'Ordre de Cluny en Europe).

Ce qui a été modifié :

-        l'ajout du nom de CLUNY en onciales, au milieu de la rosace.

Une fois l'exposition de fin août-début septembre 2012 terminée, les 26 bannières réalisées en 2009 et 2010 quitteront Beaulieu-sur-Dordogne et il ne restera dans la cité bellocoise que les deux bannières de la ville. Les deux seuls noms de localité présents dans les bannières bellocoises seront Cluny et Beaulieu-sur-Dordogne, rappelant que cette dernière a été sous influence clunisienne pendant plus d'un siècle de son histoire.

-        l'allègement du rayonnement. Pour alléger visuellement les rosaces et réduire le temps de broderie, il a été décidé de broder les fonds au demi-point, avec un fil de mouliné.  La rosace décicolore du rayonnement de Cluny est devenue une sorte de soleil  éclaboussant la rosace de ses dix couleurs : la rosace éclaboussée était née !

-        les couleurs ont été choisies dans le nuancier préalablement mis au point ;

-        l'agencement des couleurs entre elles. Par exemple, le rouge 349 a été déplacé, pour répondre aux autres le mieux possible et équilibrer la rosace. 

Voici la grille bellocoise, sur papier puis brodée.

Merci à Anne-Françoise pour la grille et la photographie.

Placée parmi la cinquantaine de rosaces (sur 80) brodées à ce jour, la rosace éclaboussée remplit bien sa mission : montrer visiblement et avec légèreté pourquoi l'on parle encore aujourd'hui de Cluny dans une ville de Corrèze.

Pour en savoir plus sur les bannières, pour disposer d'une centaine de grilles inédites, il suffit de se procurer le livre des bannières : indispensable ! 

Les choses avancent à grands pas à Beaulieu-sur-Dordogne !Plusieurs blogs parlent de la bannière en cours de broderie. C'est l'effervescence !

Le blog Un bout de Corrèze, de la famille Contet, explique l'adaptation des grilles des premières bannières aux couleurs choisies à Beaulieu. Nous avons déjà parlé du nuancier établi pour Beaulieu ici. Un blog très richement illustré qui dit tout sur les grilleuses et les brodeuses et le brodeur... !

Emmanuelle aussi présente sa participation : deux rosaces délicatement brodées dont l'une représente une châsse émaillée limousine. Dans  les églises, ces châsses magnifiquement colorées conservaient les reliques des saints qui attiraient les pèlerins. Le livre des bannières en parle et montre plusieurs grilles très séduisantes.

Voici une châsse grillée par Christiane et brodée par Colette :

Et celle d'Emmanuelle, grillée aussi par Christiane et colorisée avec le nuancier de Beaulieu-sur-Dordogne :

 Au fait, les émaux médiévaux ont fait l'objet d'une petite publication qui  a inspiré certaines grilles.

A l'occasion des 7e Rencontres internationales de l'émail sur métaux (Morez, 2009), une exposition-dossier sur les émaux médiévaux a été réalisée par Mêta-Jura. Cette plaquette très documentée et richement illustrée constitue une synthèse abordant les origines de l'émail, les différentes techniques utilisées et un rapide survol des productions émaillées médiévales en Europe.

Marie-Jeanne Roulière-Lambert (dir.) avec Christine Descatoire. Château-Chalon et Morez, Mêta-Jura et GIRAEFE, 2009, 24 pages illustrées. 

A commander ici 

Merci à Alain et Emmanuelle pour les photographies. 

En brodant "sa" première marguerite, on se rend compte que c'est un excellent exercice pour qui veut s'entraîner aux "envers parfaits" !

Les petits bouts de fil au début et à la fin de chaque aiguillée, sont glissés sous les croix adjacentes, sur l'endroit de la broderie, ce qui permet de n'avoir que des points verticaux sur l'envers.

Les brodeuses bellocoises le prouvent :

Merci à Anne-Françoise pour le texte et les photographies !