Le blog de La MTSA consacre un article très illustré aux oeuvres textiles de Mayra Alpizar, artiste cubaine exposée en mai dernier au festival Quilts en Sud à Saint-Jean-de-Luz. Dans un style assez coup de poing, efficace et très graphique, parfois très "latino" aussi, dans l'esprit de Frida Kalho, elle illustre "la condition des femmes: corps vendus, adolescentes prostituées, travaux ménagers, trahison des hommes, violence conjugales, ovaires, sexe et maternité".
Son travail évoque celui d'Aurélie William Levaux, une artiste qui, elle aussi, "tisse ses rêves d'interrogations douloureuses. Sous le fard de ses paupières, pendant son sommeil tourmenté, l'éternel aiguillon du désir féminin : "faire la maman et la putain ?" Fil conscient, fragile, douloureux, toile écrue et colorée, motifs végétaux évoquant une sexualité onirique et fertile, les entrelacs d'Aurélie W. Levaux enserrent le lecteur dans une psyché trouble, où la bouche de l'enfant tête le sein tandis que les lèvres rubis de la mère s'offrent au plaisir. Aurélie Levaux, dans un miroir brisé qui nous la reflète en facettes multiples et dissonantes, coud à même sa peau un récit extraordinaire de désirs et de vie, et nous livre encore une fois son coeur, cru et tendre comme la main d'un nourrisson".
Elle aussi fait penser à Frida Kalho.
Elle a réalisé une oeuvre étonnante, sorte de BD brodée, publiée dans deux livres Les yeux du seigneur et Menses ante rosam publiés par les éditions La Cinquième Couche à Bruxelles.