La broderie marocaine d'hier et d'aujourd'hui se révèle dans l'exposition proposée par l'IMA-Tourcoing à du 11 mars au 16 juillet 2023..
Elle propose un voyage enchanteur dans un art délicat et exigeant, raffiné et intime, qui a connu influences et mutations diverses au cours du temps. Des créations originales imaginées par l’artiste Fatima Lévèque et réalisées à ses côtés par deux ateliers marocains, font de cette exposition un dialogue fécond entre collection patrimoniale et création contemporaine
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Un beau catalogue accompagne cette exposition.
Les collections présentées dans l'exposition appartiennent au Musée d'Angoulême, principalement des collections que lui a léguées Prosper Ricard.
Quel parcours singulier que celui de ce natif des Vosges.
Né dans les Vosges en 1874, Prosper Ricardl fut d'abord instituteur dans ce département (1893-1899) avant de rejoindre l'Algérie en 1899. Il fut alors successivement directeur des cours d'apprentissage d'indigènes de Tlemcen, puis d'Oran (1900-1909), inspecteur de l'enseignement artistique et industriel dans les écoles indigènes de l'Algérie avant d'être mobilisé en France en 1914. Mis à la disposition du général Lyautey, résident général au Maroc en 1915, il devint inspecteur des arts indigènes des régions de Fès et de Meknès et conservateur des Musées d'Art musulman de Fès de 1915 à 1920. Chef du Service des arts indigènes au Maroc, à Rabat, de 1920 au 31 juillet 1935, il fut nommé directeur honoraire des Arts Indigènes en1936.
Pendant sa carrière en Afrique du Nord, il rassembla une collection d’objets anciens, qu’il faisait recopier et adapter pour une clientèle occidentale. La production était exposée dans les foires-expositions au Maroc. Il a aussi promu la sauvegarde de l’artisanat à travers de nombreux articles de presse et d’ouvrages couvrant les divers domaines de sa compétence : textile, architecture, céramique, musique
Inspecteur des arts indigènes à Fès, il rassembla une collection d’objets anciens, qu’il fit recopier et adapter pour une clientèle occidentale. La production fut exposée dans les foires-expositions au Maroc.
Il promut la sauvegarde de l’artisanat à travers de nombreux ’articles de presse etouvrages couvrant les divers domaines de sa compétence : textile, architecture, céramique, musique… La démarche fit école. Ricard fut alors consulté par les autorités britanniques en Inde (1919), par la Tripolitaine (1925), la Tunisie (1931)… Parallèlement, il œuvra en faveur du tourisme naissant en contribuant à l’édition de nombreux guides2.
Le Musée d'Angoulême possède grâce au don de Prosper Ricard une collection remarquable de broderies marocaines. auxquelles il a consacré une exposition jusqu'au 31 décembre 2022. Le IAM -Tourcoing prend la suite !